Les phénomène du renoncement aux soins en France ne fait que s’accroître avec le temps. Le dossier à charge de 60 millions de consommateurs.
L’étude est parue le lundi 25 novembre 2013 dans 60 millions de consommateurs (les dentistes plombent le budget des ménages). Largement reprise dans la presse française, elle montre que le phénomène de renoncement aux soins dentaires en France s’accentue.
La difficulté d’accès aux soins dentaires
Le désengagement de l’état dans le dentaire se manifeste par la hausse du reste à charge pour le patient. Il est largement supérieur au reste à charge pour les soins courants. C’est au minimum de l’ordre du simple au double, mais en réalité beaucoup plus. En effet, des actes comme les implants dentaires ne sont pas pris en compte dans le calcul.
Les « dérives tarifaires » sont au premier rang des explications avancées par 60 millions de consommateurs. Les chirurgiens dentistes sont donc directement visés pour expliquer les difficultés d’accès aux soins dentaires.
L’explosion des tarifs dentaires
Le coût des soins dentaires reste un obstacle pour de nombreux français. D’après une étude publiée fin 2023 par Eurodentaire, près d’un tiers renonce à se soigner les dents. Le motif avancé est principalement celui du coût, mais aussi de la disponibilité.
Toujours plus nombreux à renoncer aux soins, les patients cherchent des alternatives de qualité afin de baisser leur reste à charge. Les principaux soins concernés sont les soins en orthodontie, les implants et la prothèse dentaire. Pour toutes ces catégories de soins dentaires, le reste à charge reste trop important pour accéder au traitement.
Il est important de rappeler que les soins conservateurs sont parmi les moins chers d’Europe. En France, ils sont plafonnés par l’Etat. Le problème se pose donc pour les autres soins plus couteux. Le dentiste les arbitrairement et rattrape son manque à gagner sur les autres soins courants. Aussi, ils ne font souvent pas l’objet d’une bonne prise en charge.
Résultat : des prix opaques et déconnectés de la réalité, qui pèsent sur le budget des ménages qui en assument la charge financière.
Quelle solution face au renoncement au soin dentaire?
Si le renoncement aux soins est une donnée qui varie selon les organismes, il est néanmoins une réalité pour ceux qui le vivent.
Des solutions émergent mais peinent a s’imposer. La répartition des chirurgien dentistes reste inégale et les délais d’attente sont élevés. De leur côté, les centres low cost montrent leur limites au travers de nombreux scandales sanitaires en France.
Pour augmenter le remboursement dentaire, des réformes visent à baisser le reste à charge. Mais en parallèle, le désengagement de l’assurance maladie au profit des mutuelles augmente les cotisations et le coût du traitement au final porte encore souvent trop sur le patient.
La mobilité médicale, une alternative sérieuse pour favoriser l’accès aux soins
Les patient se déclarent en majorité prêt à se déplacer dans une autre région ou un autre pays pour se soigner. Non par gaîté de coeur, mais par nécessité.
Les soins en Europe sont encadrés par une Directive européenne* et représentent une réelle alternative pour se soigner, sans être pour autant une solution miracle. Dans la mesure où les parcours de soins sont balisés et assurés par des organismes professionnels reconnus comme Eurodentaire, la sécurité et la qualité des procédures sont garanties et le risque est équivalent à celui encourut pour une opération similaire dans son pays d’origine.
Pour bénéficier de solutions de qualité en Hongrie ou en Europe, face à la multiplication des acteurs sur ce secteur, le besoin de clarté et de protocoles communs est une priorité.
En France ou ailleurs, le secteur des soins dentaires peine parfois encore à se structurer. Eurodentaire s’engage depuis 2007 à apporter information, transparence et éthique pour permettre au plus grand nombre de prendre une décision éclairée et bénéficier de soins de qualité. Consultez notre charte sur les soins transfrontaliers ici.
* Directive 2011/24/UE du Parlement européen et du Conseil du 9 mars 2011 relative à l’application des droits des patients en matière de soins de santé transfrontaliers.
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