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La loi santé voulait marquer un tournant dans la modernisation du système de santé : quels progrès pour l’accès aux soins dentaires?

Décriée voire boycottée par les professionnels de santé, la loi santé adoptée fin 2015 visait à instaurer des mesures facilitant l’accès aux soins. Mais pour ce qui est du renoncement ou de l’accès aux dentaires, il faudra encore attendre…

« Si le manque d’argent posait un problème d’accès aux soins dans les années 1970, ce n’est pratiquement plus le cas aujourd’hui, à l’exception des lunettes et des soins dentaires » J. de Kervasdoué.

Restreindre les dépassements d’honoraires

Les mutuelles devraient limiter les remboursements sur les honoraires qui dépasseraient un certain seuil. Dans le cas des soins dentaires, les honoraires posant problème étant le plus souvent libres car non opposable (implants dentaires par exemple), il semble impossible que cette mesure ait une quelconque incidence.

La notion de « tact et mesure » continue à prévaloir dans la fixation des prix par les dentistes, avec comme conséquence des prix dentaires élevés, déconnectés de la réalités et souvent illisibles pour les patients.

Généralisation du tiers payant

Afin que l’avance des frais ne soit pas un obstacle aux soins, le principe du tiers payant a été consacré au grand dam des médecins qui y voient une charge de travail supplémentaire et une perte d’autonomie dans leur rapport vis à vis des complémentaires santé : la part prise en charge se limitera finalement à la Sécurité Sociale, pas celle des mutuelles.

Mieux rembourser les dispositifs médicaux

Les prothèses dentaires sont un dispositif médical sur mesure. Malheureusement, cette démarche vise les lunettes et pas encore les soins dentaires : les prothèses dentaires restent les soins auxquels renoncent en priorité les candidats aux soins en raison de leur coût financier et rien n’évolue pour une meilleure prise en charge.

Les déserts médicaux

L’accès aux soins pour raison géographique cette fois, reste un problème de taille en France comme souvent en Europe quand il s’agit d’accéder à un spécialiste.

« En plus du prix, le temps d’attente peut être un facteur aggravant du renoncement »

La France compterait 192 déserts médicaux, dans lesquels vivent 2,5 millions de français : si les
ophtalmos sont en tête de liste, l’accès à un stomatologue reste également problématique dans certaines régions.

Les « soins de proximité » sont dès lors un axe prioritaire et nécessiteront en plus de mesure incitatives ou coercitives, une extension du numerus clausus qui sous sa forme régionale, pourrait résoudre en partie la situation.

Au final, on assiste pour la plupart à des mesurettes qui ont le mérite d’exister mais ne s’attaquent pas au fondements du problème : un système à bout de souffle qui a fait des soins dentaires le parent pauvre. Il en faudra beaucoup plus pour résoudre le renoncement aux soins dentaires qui s’étend et amène de plus en plus de patients à trouver des solutions hors de leurs frontières : l’Europe de la santé fournit un espace de solutions encadrées par la loi, mais reste assez peu mis à profit souvent par méconnaissance : en savoir plus sur l’Europe de la santé.

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