Soins dentaires low-cost en France ou de qualité en Hongrie ?
«La santé n’a pas de prix»… « je ne veux pas de soins au rabais » : les patients sont unanimes sur leur santé. Ce qui ne les empêche pas d’être séduits par un nouveau type d’acteurs en dentisterie : les centres dentaires low-cost.
Ces centres low cost fleurissent en France depuis quelques années et posent la question de la qualité des soins et de la pérennité d’un modèle.
« Notre éthique, c’est de nous occuper des clients de A à Z, pas de faire du chiffre à tout prix » : qu’en est-il vraiment?
Centres low cost, une solution au renoncement
Face au prix élevé des soins dentaires, les patients cherchent des solutions pour faire des économies et pour certains, simplement pouvoir accéder aux soins dentaires. La nature a horreur du vide et l’absence de soins dentaires abordables rend les alternatives nécessaires. Centres dentaires low-cost, réseaux de soins, soins à l’étranger font partie des principales alternatives.
Des pays comme la Hongrie offrent depuis 20 ans des services dentaires de qualité à prix très avantageux : la Hongrie est la première destination de soins en Europe, y compris pour les français !
Selon une étude récente, 1 français sur 10 pense d’ailleurs à se faire soigner à l’étranger, seulement très peu franchissent le pas. Une certaine méfiance savamment entretenue par les chirurgiens-dentistes en France les en décourage de faire le déplacement.
Un nouveau concept a donc émergé en France dans les années 2010 : les centres dentaires low-cost, aux prix imbattables… Ils équivalent à ceux proposés en Hongrie. Mais comment font-ils?
Le modèle du centre dentaire low-cost
Ils s’appellent Dentifree ou Dentexia, et parlent de « nouveau modèle économique de centre de santé dentaire ».
Basé de préférence en périphéries des villes où les besoins sont les plus importants (déserts médicaux), les centres dentaires low-cost recourent à l’optimisation, sans compromettre la qualité. Voilà pour le discours officiel. Technologies numériques, prise en charge administrative et commerciale complète et délocalisée, économies d’échelle et mutualisation des achats, chirurgiens dentistes salariés… Bref, un mode d’organisation et de fonctionnement qui permettrait de comprimer les prix jusqu’à 40 %!
Cependant, si le modèles low-cost a fait ses preuves dans la grande distribution ou le transport aérien, est-il applicable à à la médecine, sans risque pour sa santé ni basculer dans une logique uniquement de rentabilité?
Et la qualité des soins dentaires ?
Les centres low cost ont beau claironner le crédo « nous ne transigeons pas sur la qualité », des questions demeurent sur leurs performances. La baisse des prix en Hongrie a des motifs identifiés (loyers, salaires, charges, prothèse fabriquées sur place…). Mais elles demeurent parfois énigmatiques pour les centres dentaires low-cost en France.
Le Conseil de l’Ordre des dentistes parle de « dérive mercantile ». En effet, il pointe du doigt une « dentisterie low cost axée sur la seule prothèse ». Cette stratégie a une visée plus rémunératrice, au détriment des soins courants conservateurs. La question de la qualité des soins et de l’origine des prothèses est également soulevée.
En outre, leur statut d’association et leur approche commerciale provoque des controverses. Cela leur a également valu de nombreux soucis administratifs avec les ordres départementaux des chirurgiens-dentistes. Et ces points de désaccords ont fait l’objet de condamnations.
« La Hongrie représente la voie du juste milieu avec le prix et la qualité »
Car au-delà des arguments des uns et des autres, il est légitime de savoir où sont réellement réalisées les économies. Une autre question existe : pourquoi un tel différentiel existe avec des chirurgiens dentistes classiques ?
C’est soit l’un qui est au rabais, soit c’est l’autre qui est hors de prix… En définitive, le modèle des centres low cost n’a pas fini de faire parler de lui!
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