En plus du prix des soins dentaires, les délais d’attente augmentent et constituent un obstacle supplémentaire pour se soigner.
Le délais et l’accès aux soins dentaires se détériorent-ils en France?
Malgré les plateformes de prise de rendez-vous en ligne qui se développent rapidement sur Internet, trouver un spécialiste reste une épreuve de force pour le plus grand nombre. Ce n’est pas que le prix des soins dentaires qui augmente, mais également les délais d’attente qui sont en hausse.
Délais pour accéder au spécialiste
Le temps d’attente pour décrocher un rendez-vous chez un spécialiste libéral à augmenté de 13 jours en quelques années pour atteindre aujourd’hui 60 jours en moyenne, selon le cabinet Jalma.
Si les disparités sont importantes selon les spécialités et les régions, l’Observatoire de l’accès aux soins Ifop Jalma est formel : les délais d’obtention de rendez-vous augmentent chez les spécialistes.
Toutes les spécialités sont concernées : ophtalmo, gynécologue, dermatologue, généraliste… personne n’y échappe.
Jalma a développé un simulateur en ligne, qui permet aux internautes d’estimer leur délai d’attente par spécialité. Pour vérifier les temps d’attente et évaluer les délais de prise de rendez-vous, tester le simulateur en ligne.
Un facteur de renonciation aux soins
Si selon ce baromètre Jalma, les délais d’attente sont la première cause de renonciation aux soins, il est couramment admis que ce sont en réalité plutôt les coûts des soins qui sont la raison principale de la renonciation.
Les délais constituent néanmoins un obstacle majeur dans l’accès aux soins. Les autres barrières sont liées aux prix (reste à charge élevé), à la disponibilité de l’expertise, aux équipements ou à la réglementation.
La renonciation touche en premier lieu les soins dentaires, dont le reste à charge pèse sur les ménages et le remboursement est insuffisant : selon les études, près du tiers de la population doit y renoncer.
Les implants dentaires, par exemple, ne sont pas pris en charge et encore considérés comme des soins de confort. Les récentes promesses des candidats risquent de ne rien pouvoir y changer, tant les positions sont figées et la marge de manœuvre très faible.
Réduire les délais d’attente
La santé se régionalise au sein de grands ensemble, comme c’est le cas pour l’Union européenne.
Les solutions nationales peinent à émerger pour des raisons principalement démographiques : le vieillissement de la population (et donc la hausse des besoins sanitaires), la stagnation du Numerus Clausus et les disparités géographiques (déserts médicaux) engendrent un déséquilibre dans l’accès aux soins, qui est accentué par une spécialisation du corps médical et une hausse des dépassements d’honoraires.
La solution en Europe
Sortir de l’hexagone pour bénéficier d’un meilleur rapport qualité-prix et un accès rapide à l’expertise ou aux soins est devenue une alternative prisée par de nombreux patients.
C’est ce qui explique par exemple le succès des soins dentaires en Hongrie, où le gain de temps et d’argent ainsi que la qualité, séduisent.
La mobilité des patients et des professionnels de santé est une tendance lourde encadrée par l’Europe sous le nom de « soins transfrontaliers » : ce droit pour tout citoyen européen lui permet d’être soigné dans les mêmes conditions que dans son pays d’origine lorsque le traitement n’est pas disponible sous bon délai par exemple. Chaque année, ce sont plusieurs centaines de milliers de français qui en profitent !
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